Je calcule mon impôt 2025 sur mes revenus 2024

Les revenus professionnels exonérés

Les salariés peuvent bénéficier de plusieurs mesures d'exonération d'impôt sur les rémunérations qu'ils ont perçus en 2024.

Les salaires exonérés

Si vous avez été en contrat d’apprentissage ou avez suivi un stage étudiant en 2024, votre salaire ou vos indemnités sont exonérés à hauteur du Smic annuel (soit 21 273 € pour 2024). Si vous avez eu un job étudiant et aviez moins de 26 ans le 1er janvier 2024, votre salaire est exonéré à hauteur de trois Smic mensuels (soit 5 318 € en 2024 €). Ces exonérations s’appliquent que vous formiez votre propre foyer fiscal ou que vous soyez rattaché au foyer de vos parents. Mais attention, si vous avez eu un job étudiant, l'exonération du salaire correspondant est optionnelle. Cela signifie qu'il est en principe prérempli dans votre déclaration et que vous devez supprimer le montant indiqué si vous souhaitez bénéficier de cette exonération.

Les heures supplémentaires, primes et pourboires

Si vous avez effectué des heures supplémentaires (ou complémentaires) en 2024, ou monétisé vos jours de RTT (vous y avez renoncé contre rémunération), le salaire correspondant est aussi exonéré d’impôt dans la limite de 7 500 €.

Si votre employeur vous a versé une prime de partage de la valeur (qui vient remplacer la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat appelée couramment prime Macron), elle est exonérée dans la limite de 3 000 € (6 000 € sous conditions), dès lors que vous gagnez moins de trois fois le Smic et que votre entreprise compte moins de 50 salariés.

Si vous exercez un emploi en contact avec la clientèle et que vous avez perçu des pourboires, ils sont aussi exonérés si votre rémunération ne dépasse pas 1,6 fois le Smic.

Bon à savoir !
Les allocations forfaitaires versées aux salariés en 2024 pour compenser leurs frais de télétravail sont exonérées d'impôt dans la limite de 2,70 € par jour de télétravail, soit une exonération de 59,40 € pour un mois comprenant 22 jours télétravaillés et dans la limite annuelle de 626,40. La mesure concerne aussi ceux qui optent pour la déduction des frais réels. La prise en charge obligatoire par l’employeur de 50 % des frais d’abonnement aux transports en commun de ses salariés est exonérée, la prise en charge facultative supplémentaire également dans la limite de 25 % (soit 75 % en tout).

L'épargne salariale

La participation aux bénéficies reçue de votre employeur en 2024 est également exonérée d’impôt si vous l’avez placée dans le plan d’épargne salariale (PEE, Perco, Pereco) mis en place par votre entreprise. L’intéressement également, dans la limite de 75 % du plafond de la Sécurité sociale (soit 34 776 €).

Les indemnités de rupture

Les indemnités versées à un salarié à l'occasion de la rupture de son contrat de travail constituent en principe une rémunération imposable.
Plusieurs mesures d’exonération d’impôt, partielle ou totale, sont toutefois prévues en faveur des indemnités de licenciement, de départ en retraite ou en préretraite, de rupture conventionnelle du contrat de travail, de cessation des fonctions de dirigeant, et des indemnités versées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Si vous en avez perçu en 2024, vérifiez le montant de votre salaire prérempli dans votre déclaration et assurez-vous qu’il n’intègre pas vos indemnités exonérées.

À noter !
Certains revenus de remplacement sont exonérés d'impôt. Il en va ainsi des indemnités journalières perçues en raison d’une affection de longue durée (ALD) et de la rente perçue en cas d'accident du travail (les indemnités journalières perçues suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle sont exonérées à hauteur de 50 %).

Les revenus de placements exonérés

Les intérêts produits par votre livret A, votre livret de développement durable et solidaire (LDDS), votre livret d’épargne populaire (LEP) ou votre livret Jeune en 2024 sont totalement exonérés d’impôt.

Il en va de même des intérêts produits par un compte épargne logement (CEL) ouvert avant 2018, ou par un plan d’épargne logement (PEL) de moins de 12 ans ouvert avant 2018.

Si vous avez clôturé votre plan d’épargne en actions (PEA) ouvert depuis plus de 5 ans, le gain récupéré est aussi totalement exonéré d'impôt (les prélèvements sociaux restent dus). Si vous avez effectué un retrait sur une assurance vie ouverte depuis au moins 8 ans, les gains récupérés sont exonérés à hauteur de 4 600 € (9 200 € si vous êtes marié ou pacsé). L'exonération est totale si vous avez clôturé votre contrat en raison d'un accident de la vie (licenciement, invalidité, liquidation judiciaire ou mise à la retraite anticipée).

Attention !
Si votre foyer fiscal n'a pas vendu plus de 305 euros de cryptomonnaies en 2024, vos plus-values sont totalement exonérées d'impôt et de prélèvements sociaux.Il en va de même si vous avez procédé à des échanges de cryptos entre elles sans verser ni recevoir de somme d’argent (soulte).

Les revenus du patrimoine exonérés

Si vous avez donné en location meublée (ou en sous-location meublée) une partie de votre résidence principale en 2024, à usage de résidence principale ou saisonnière du locataire, vos loyers sont exonérés d’impôt si leur montant annuel n’a pas dépassé 206 €/m² (en Île-de-France) ou 152 €/m² (en province).

Si vous l’avez louée (ou sous-louée) en tant que chambres d’hôtes à une clientèle de passage, vos loyers sont aussi exonérés si leur montant annuel n’a pas dépassé 760 € (prestations annexes comprises). Vous pouvez cumuler ces deux exonérations si vous avez loué une partie de votre logement à un étudiant pendant l'année universitaire et à des touristes pendant les mois d'été.

Les exonérations sont également nombreuses en matière de plus-values immobilières réalisées par les particuliers.
Par exemple, vous n’êtes pas imposable lorsque vous vendez votre résidence principale, lorsque votre prix de vente ne dépasse pas 15 000 €, ou encore lorsque vous êtes retraité ou invalide et que vos revenus sont très modestes.
Vous ne l’êtes pas non plus sur la plus-value réalisée lors de la vente du droit de surélévation d’un immeuble, si l’acquéreur s’engage à construire des logements dans un délai de 4 ans.

Je calcule mon impôt 2025 sur mes revenus 2024

Heures sup', pourboires, revenus perçus à l'étranger... faut-il les déclarer ?

La déclaration de revenus 2024 que vous allez renvoyer à votre centre des finances publiques en mai ou début juin ne servira pas uniquement à calculer vos impôts de 2025. Le fisc l’utilisera aussi pour déterminer le revenu fiscal de référence (RFR) de votre foyer fiscal, afin de mesurer vos réelles capacités financières et de déterminer les avantages fiscaux et les droits sociaux auxquels vous pouvez prétendre.

Or ce revenu reconstitué par le fisc tient compte non seulement de tous vos revenus imposables, mais aussi de certains de vos revenus exonérés. Il intègre notamment les rémunérations issues :

  • des heures supplémentaires,
  • des pourboires,
  • des rémunérations reçues en tant que salarié détaché à l'étranger ou en tant qu’impatrié,
  • des revenus exonérés en application d'une convention fiscale internationale,
  • des bénéfices professionnels des jeunes entreprises innovantes (JEI) ou réalisés dans certaines zones du territoire,
  • des revenus des structures à risques type FCPR, SCR et SUIR.

Vous devez obligatoirement déclarer vos revenus exonérés inclus dans votre RFR, sauf ceux déjà préremplis par le fisc dans votre déclaration (les rémunérations de vos heures supplémentaires par exemple). À défaut, vous serez passible d’une amende forfaitaire si le fisc s’en aperçoit, égale à 5 % des sommes non déclarées et comprise entre 150 € au minimum et 1 500 € au maximum. Son montant sera toutefois divisé par deux si vous n’avez commis aucune infraction fiscale au cours des trois dernières années.