... sauf pour les prélèvements sociaux !
La générosité des pouvoirs publics est à géométrie variable, car le nouvel abattement ne s'applique que pour le calcul de l'impôt sur le revenu, pas pour celui des prélèvements sociaux. Rappelons que la plus-value est soumise non seulement à 19 % de prélèvement forfaitaire au titre de l'impôt, mais aussi à 15,5 % de CSG, CRDS et autres contributions sociales. Soit 34,5 % d'impôts en tout !
Pour ces dernières, la durée de détention pour y échapper restent fixée à 30 ans, l'abattement applicable devant être calculé ainsi : 1,65 % par année de détention au-delà de la 5e et jusqu'à la 21e ; 1,60 % la 22e année ; 9 % par année au-delà de la 22e. L'exonération des prélèvements sociaux est ainsi acquise après 30 ans seulement.
Ce nouveau rythme d'abattement applicable pour le calcul des prélèvements sociaux est en réalité moins favorable que celui issu de la réforme de 2012, qui se décomposait comme suit : 2 % par année de détention au-delà de la 5e ; 4 % par année au-delà de la 17e ; 8 % par année au-delà de la 24e. Une façon pour l'Etat de reprendre en prélèvements sociaux une partie du manque à gagner en matière d'impôt sur le revenu !