Les chiffres de l'impôt pour 2015 publiés par la Direction Générale des Finances publiques révèlent que le nombre de ménages imposables a encore diminué en 2015. Seuls 45,6% des foyers fiscaux ont été imposés, contre 48,1% en 2014 et 52,3% en 2013.
Les chiffres de l'impôt pour 2015 publiés par la Direction Générale des Finances publiques révèlent que le nombre de ménages imposables a encore diminué en 2015. Seuls 45,6% des foyers fiscaux ont été imposés, contre 48,1% en 2014 et 52,3% en 2013.
Sur les 37,4 millions de foyers fiscaux que comptait la France en 2015, 17 millions ont été imposés (sur leurs revenus de 2014), 13,9 millions ne l'ont pas été et 6,4 millions ont profité d'une restitution de la part du fisc.
A peine plus de 4 foyers sur 10 (45,63%) ont donc été imposés l'an dernier. Une proportion beaucoup plus faible que celle constatée deux ans plus tôt, en 2013 : elle était alors de 52,3%.
Cette concentration de l'impôt est liée principalement à la suppression de la tranche d'imposition à 5,5% et au renforcement de la décote d'impôt sur le revenu votés fin 2014. Ces mesures ont permis à près d'un million de foyers fiscaux de sortir de l'impôt ou d'éviter d'y entrer.
Le pourcentage de foyers imposables passera sous la barre des 45% pour 2016, une nouvelle baisse d'impôtayant été votée fin 2015 qui doit profiter à 8 millions de contribuables. Le gouvernement a décidé de réformer la décote une nouvelle fois afin de permettre à plus de foyers d'en profiter et de bénéficier d'une baisse plus généreuse. Un million de foyers supplémentaires devraient redevenir non imposables cette année ou éviter de le devenir.
L'impôt sur le revenu a rapporté près de 76 milliards d'euros en 2015, soit 508 millions de plus qu'en 2014 et 3,4 milliards de plus qu'en 2013 (année où nous étions 2,2 millions de plus à le payer !). En clair, un nombre toujours plus réduit de contribuables payent un impôt toujours plus élevé.
Cette augmentation est à rechercher dans certaines hausses d'impôt décidées en 2014 et 2015 qui ont surtout impacté la note à payer par les plus aisés : réforme de la fiscalité de l'épargne, baisse du quotient familial deux années de suite, imposition des majorations de retraite...
Elle s'explique aussi par d'autres mesures décidées depuis 2012 qui ont frappé la classe moyenne imposable, telles la suppression des heures supplémentaires défiscalisées et l'exonération des mutuelles d'entreprise.
La situation ne devrait pas s'améliorer en 2016, car ces mesures continuent de s'appliquer pour l'imposition des revenus 2015 et la baisse d'impôt profitera uniquement aux foyers modestes qui le paient encore !
Signalons toutefois une relative bonne nouvelle : les dépenses de l'Etat ont baissé de presque 8 milliards en 2015 par rapport à 2014, alors que ses recettes ont progressé de plus de 20 milliards.