Agir devant le tribunal administratif
Les tribunaux administratifs sont compétents pour les impôts directs et les taxes sur le chiffre d’affaires et assimilées. C'est devant eux que vous devez agir lorsque votre contentieux porte sur l'impôt sur le revenu. Territorialement, le tribunal administratif compétent est celui de votre lieu d'imposition (autrement dit, de votre domicile).
Le délai de saisine est de 2 mois à partir de la réception de la décision du fisc concernant votre réclamation. Si l’administration n’a pas répondu dans un délai de 6 mois suivant la date de cette réclamation, vous pouvez saisir le tribunal et ce, jusqu’à l’expiration des 2 mois suivant la notification de la décision, si elle intervient.
La procédure est entièrement écrite. Vous devez adresser une requête au tribunal, qui en notifie une copie à la partie adverse. L’instruction se fait ensuite par échange de mémoires jusqu’à ce que l’affaire soit en état d’être jugée. Dans la limite du dégrèvement initialement demandé, vous pouvez faire valoir tout moyen nouveau jusqu’à la clôture de l’instruction. Si nécessaire, le tribunal peut ordonner certaines mesures spéciales d’instruction : expertises, suppléments d’instruction. Avant de statuer sur une nouvelle question de droit, il peut aussi transmettre le dossier au Conseil d’État, pour avis.
Le jugement est notifié à toutes les parties en cause par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette notification ouvre les délais de recours contre la décision du tribunal. Le jugement du tribunal peut faire l’objet d’un recours en appel devant la cour administrative d’appel dans un délai de 2 mois. Comme devant le tribunal administratif, les parties ont la possibilité de faire valoir tout élément nouveau. L’appel n’a, en principe, pas d’effet suspensif, c’est-à-dire que la décision du tribunal administratif doit être exécutée même si elle est contestée. Comme le tribunal administratif, la cour administrative d’appel peut transmettre le dossier au Conseil d’État pour avis.
L’arrêt rendu par la Cour d’appel peut, dans certains cas, être déféré au Conseil d’État par voie de recours en cassation, après un procédure préalable spéciale, dite d’admission.