Un précédent dangereux !
Le HCAAM (Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie) lui-même en convient. Aujourd'hui, il est primordial de bénéficier d'une complémentaire pour être suffisamment couvert, compte tenu du désengagement de la Sécurité sociale : elle ne rembourse plus que 50 % des soins courants, moins en dentaire, optique et audioprothèse.
C'est la raison pour laquelle la loi pour la sécurisation de l'emploi prévoit une généralisation de la mutuelle obligatoire à tous les salariés, et un maintien de droits pendant 12 mois pour les chômeurs, à l'horizon 2016.
Fiscaliser la "part employeur" d'une couverture santé devenue indispensable, obligatoire pour tous, et imposée par un tiers revient à faire payer des impôts aux Français sur leur couverture sociale.
C'est déjà le cas avec la réintégration dans le revenu imposable d'une fraction de la CSG (contribution sociale généralisée) payée sur les salaires, laquelle sert au financement de la Sécurité sociale
On peut imaginer que, demain, les salariés devront aussi payer des impôts sur la part patronale de leurs cotisations sociales, considérant qu'elles constituent un complément de salaire taxable.
La logique consistant à considérer que les salariés bénéficiant d'une mutuelle de groupe profitent d'un avantage que n'ont pas les non salariés qui doivent souscrire une mutuelle individuelle pourrait être étendue à la part "employeur" des diverses cotisations de sécurité sociale...