Je calcule mon impôt 2024 avec Dispofi

1. Faites un don à une association d’intérêt général

Etre philanthrope est une excellente solution de fin d’année pour réduire vos impôts à régler en 2025. Vos dons consentis en 2024 à une association qui vient en aide aux personnes en difficulté (les Restos du Cœur ou la Croix Rouge, par exemple) vous ouvriront droit à une réduction d’impôt de 75 % de leur montant, retenu dans la limite de 1 000 €. Soit un bonus maximal de 750 €. Vos dons à la Fondation du patrimoine vous donneront également droit à une réduction de 75 % dans la limite de 1 000 €, s’ils sont destinés à la rénovation des édifices religieux des petites communes (le reçu de don doit préciser cet usage).

Vos dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté ou à la Fondation du patrimoine qui dépassent 1 000 € et ceux consentis à d’autres organismes d’intérêt général ouvriront droit à une réduction d’impôt de 66 % de leur montant, retenu dans la limite de 20 % de vos revenus imposables de 2024. Par ailleurs, si vous avez dépassé cette limite, vos dons surnuméraires seront reportables sur les cinq prochaines années (2025 à 2029) et ils vous ouvriront droit à la réduction d’impôt de 66 % dans les mêmes conditions.

À noter ! Si vous avez fait des dons en 2023 pour lesquels vous avez bénéficié d’une réduction d’impôt en 2024, le fisc vous versera une avance égale à 60 % de son montant en janvier 2025 (par virement ou par chèque). Cette avance sera déduite de la réduction d’impôt à vous accorder en 2025 pour vos dons de 2024, et vous toucherez le reliquat durant l’été 2025 (ou vous rembourserez l’avance reçue en trop en septembre 2025).

Bon à savoir !
Si vous militez au sein d’une organisation syndicale, vos cotisations payées en 2024 vous ouvriront droit à un crédit d’impôt de 66 % de leur montant en 2025, retenu dans la limite de 1 % de vos salaires ou pensions bruts de 2023. Si vous optez pour la déduction de vos frais professionnels réels, vous ne pourrez pas bénéficier de ce bonus mais vous pourrez déduire vos cotisations syndicales de vos salaires imposables sans limitation.

2. Épargnez pour préparer votre retraite

Si ce n’est pas déjà fait, dépêchez-vous de souscrire un plan d’épargne retraite (PER) et abondez-le généreusement. Vos versements faits en 2024 seront déductibles de vos revenus imposables de 2024 à hauteur de 10 % de vos revenus professionnels de 2023 et dans une limite comprise entre 4 399 € et 35 194 €. Vous pouvez toutefois majorer votre plafond de déduction de la part inutilisée des trois années précédentes. Autrement dit, ajouter à votre plafond de 2024 celui non consommé de 2021, 2022 et 2023.

Si vous n’avez jamais déduit d’épargne retraite, vous bénéficiez ainsi d’un plafond de déduction quadruplé cette année : il est au moins égal à 16 741 € (si vos salaires sont faibles ou nuls) et il peut grimper jusqu’à 133 921 € (si vous êtes très bien rémunéré). Si vous êtes marié ou pacsé, vous pouvez aussi augmenter votre plafond de déduction personnel de la part du plafond de votre conjoint ou de votre partenaire qu’il n’a pas utilisée.

Vous obtiendrez en 2025 une baisse d’impôt proportionnelle au taux d’imposition de votre foyer fiscal, donc d’autant plus élevée que vous êtes fortement imposé. De plus, les économies réalisées ne seront pas soumises au plafonnement global des niches fiscales, contrairement à la plupart de vos réductions et crédits d’impôt.

Evidemment, si vous êtes peu imposé voire pas imposable du tout, l’épargne retraite présente peu d’intérêt fiscal. Dans ce cas, mieux vaut privilégier des dépenses imputables directement sur vos impôts sous forme de réductions ou de crédits d’impôt. Rappelons aussi que les sommes versées sur un PER sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé autorisés par la loi ; il vaut donc mieux attendre 45-50 ans pour en souscrire un !

Bon à savoir !
Certaines banques fixent une date butoir antérieure au 31 décembre pour la prise en compte des versements faits sur un PER au titre de l’année en cours. Par précaution, alimentez votre plan au plus tard le 15 décembre pour être certain de pouvoir déduire vos versements de vos revenus imposables de la même année.

3. Soutenez vos proches dans le besoin

Vos parents ou vos enfants ont des revenus modestes qui ne leur permettent pas de subvenir aux besoins de la vie courante ? N’hésitez pas à les aider, le fisc vous le rendra ! L’assistance que vous leur apporterez d’ici le 31 décembre 2024, en argent ou en nature, sera déductible de vos revenus imposables de 2024 en tant que pension alimentaire (dans la limite de 6 807 € pour l’aide apportée à un enfant majeur, à proratiser si son état de besoin n'a duré qu'une partie de l'année). Comme pour l’épargne retraite, cette déduction vous procurera des économies d’impôt d’autant plus élevées que vous êtes fortement imposé. Seul bémol, vos parents ou vos enfants devront déclarer au fisc la pension déduite de votre côté, ce qui est susceptible de les rendre imposables. 

Rappelons par ailleurs que si vous hébergez chez vous une personne de plus de 75 ans aux ressources très modestes, autre qu’un de vos parents, vous pourrez aussi déduire de vos revenus les frais supportés en 2024 pour l’accueillir (hébergement et nourriture), dans la limite de 4 047 €.

Bon à savoir !
Si vous avez un enfant handicapé, vous pouvez souscrire un contrat de rente-survie à son profit, qui lui garantira le versement d’un capital ou d’une rente viagère à votre décès. Les sommes placées sur le contrat en 2024 vous ouvriront droit à une réduction d’impôt de 25 % de leur montant, retenu dans la limite de 1 525 € plus 300 € par enfant à charge.

4. Faites-vous aider pour les fêtes de Noël

Besoin d’une baby-sitter pour garder vos enfants pendant les prochaines vacances ou d’une aide à domicile pour vous assister dans vos tâches ménagères pendant les fêtes de fin d’année ? Les frais que vous supporterez à cette occasion vous ouvriront droit à un crédit d’impôt de 50 % de leur montant en 2025, retenu dans la limite de 12 000 € à 20 000 €, selon les cas. Et si le bonus dépasse vos impôts payés en 2025, l’excédent vous sera remboursé l’été prochain. Mieux, si vous adhérez au service « Avance immédiate » mis en place par l’Urssaf et la Direction des finances publiques, le crédit d’impôt de 50 % vous sera versé en temps réel. Il sera imputé sur chaque paye faite à votre salarié ou sur chaque facture réglée à l’entreprise prestataire à laquelle vous ferez appel, et vous ne réglerez que les 50 % restants.

Notez que vous aurez aussi droit à un crédit d’impôt de 50 % en 2025 si vous faites appel à une assistante maternelle ou avez recours à une halte-garderie d’ici fin 2024 pour faire garder un enfant de moins de 6 ans hors de chez vous. Il sera calculé sur vos frais de 2024 retenus dans la limite de 3 500 € par enfant. Cette limite s’appliquera même si la garde n’a pas duré toute l’année ou si votre enfant a eu 6 ans en 2024. En revanche, vous ne pourrez pas bénéficier de son versement en temps réel car ce bonus n’est pas éligible au service « Avance immédiate » pour le moment. 

Comme la réduction d’impôt pour don, les crédits d’impôt pour emploi à domicile et pour garde des jeunes enfants hors du domicile sont éligibles à l’avance de 60 % versée en janvier. Si vous avez bénéficié de ces bonus en 2024 (pour des dépenses payées en 2023), vous recevrez une avance égale à 60 % de leur montant en janvier 2025, qui sera soldée l’été prochain en fonction des crédits d’impôt à vous accorder en 2025 (pour vos dépenses payées en 2024).
Évidemment, si vous avez bénéficié du crédit d’impôt pour emploi à domicile immédiat en 2024, vous ne toucherez pas d’avance en janvier 2025.

Bon à savoir !
Vos enfants à charge, scolarisés au 31 décembre 2024, vous ouvriront droit à une réduction d’impôt pour frais de scolarité en 2025. Elle sera égale à 61 € par enfant au collège, à 153 € par enfant au lycée et à 183 € par enfant dans l’enseignement supérieur.

5. Investissez dans une PME

Il est désormais trop tard pour envisager un investissement dans l’immobilier locatif type Pinel en vue de réduire vos impôts en 2025, puisque le dispositif prendra fin au 31 décembre 2024.

Par contre, vous pouvez encore investir dans  l’économie réelle si les placements à risque vous tentent. Contactez sans délai votre conseiller bancaire et demandez-lui de souscrire des parts de PME, d’ESUS (entreprises solidaires d’utilité sociale), de SFS (sociétés foncières solidaires), de JEI (jeunes entreprises innovantes), de SOFICA (sociétés de financement du cinéma et de l’audiovisuel), ou encore des parts de fonds collectifs d’investissement spécialisés dans l’innovation (FCPI) ou l’économie locale (FIP). Vous obtiendrez une réduction d’impôt comprise entre 18 % et 50 % de vos souscriptions en 2024, retenues dans la limite maximale de 150 000 €.

Ce type de placements est toutefois réservé aux contribuables ayant un minimum de connaissances économiques et financières car les risques associés sont nombreux et leur rentabilité est très aléatoire. De plus, vous devrez conserver les titres acquis pendant au moins 5 ans, sous peine de perdre le bonus fiscal. Mieux vaut aussi calibrer vos investissements pour ne pas perdre une miette de vos avantages fiscaux, car la part des bonus qui dépasse vos impôts ne vous sera pas remboursée. La part qui dépasse le plafonnement global des niches fiscales de 10 000 € ou 18 000 € par foyer et par an sera également perdue, sauf exceptions.

Bon à savoir !
C’est dans votre déclaration d’ensemble des revenus n° 2042 ou dans une déclaration de revenus complémentaire n° 2042 C que vous devrez inscrire les dépenses déductibles de vos revenus imposables de 2024 (épargne retraite, pension alimentaire, etc.). Par ailleurs, vous inscrirez les dépenses déductibles de vos impôts de 2025 sous forme de réduction ou crédit d’impôt (dons, frais d’emploi à domicile, etc.) dans une déclaration spécifique n° 2042 RICI. Si vous remplissez votre déclaration de revenus 2024 par internet, il suffira de cocher les rubriques « Charges déductibles » et « Réductions d’impôt » au début de votre saisie pour pouvoir télédéclarer toutes vos dépenses.